Il existerait une variété résistant à - 10°, à vérifier.

bon ici on s'en passera alors.

Bonsoir.
Je vais tenter l'expérience en pleine terre, cela ne veut en aucun cas dire qu'elle réussira. J'ai d'ailleurs aussi tenté, aujourd'hui, de le multiplier à partir d'une feuille, comme pour le Saintpaulia.
Avant de mettre en terre un morceau de son tubercule, il faudra que la plante soit en sommeil et je ne le ferai qu'au printemps.
Par contre, pour l'oiseau de paradis, mon expérience remonte à quelques 20 ans, époque au cours de laquelle j'ai semé deux graines de Strelitzia reginae, dont une seule a donné un bon résultat.
J'ai mis huit ans pour avoir ma première fleur et encore après quelques péripéties, car si la matte évoluait positivement d'année en année, elle a connu, à partir de la septième année, une phase de stagnation qui m'a alerté et, après réflexion, j'ai fait plus que creuser le sujet puisque j'ai creusé aussi autour de la matte et me suis rendu compte qu'elle était envahie par les racines "barbues" du magnolia persistant sous lequel j'avais semé les graines. Celles-ci étouffaient visiblement la plante et en les sectionnant et en en retirant les extrémités j'ai réussi à obtenir le résultat escompté puisque le Strelitzia a repris sa croissance et a fleuri l'année suivante. Depuis, je veille à ce que le système racinaire du gros parasite ne refasse de même et j'obtiens, chaque annéee, une et même quelquefois deux floraisons(Avril et Novembre)
Quant à l'exposition de cette plante, Sud-Sud Est, sous un magnolia et un phoenix mais en décalé, et avec le seau de sable grossier de ruisseau dont je vous ai déjà parlé de telle sorte que son système racinaire ne soit jamais gelé bien que nous ayons eu des températures négatives, chaque hiver, allant jusqu'à moins 11 degrés.
Il est évident que j'y rajoute en protection un vieux seau à fond ouvert et que je tapisse celui-ci avec les feuilles sèches du magnolia.

Matte au 14/03/2009, après retrait protection hiver :


Floraison du 16/04/2009 :

Floraison du 14/11/2009, la protection huver est déjà mise :

Floraison du 27/11/2009 :

Floraison du 12/12/2009 :

Floraison du 21/05/2011 :

Magnifique.Mais les parties aériennes n'ont pas gelé?

Surprenant! Je suis épatée.

Non, Tania, les parties aériennes ne gèlent jamais. Pour preuve, deux hampes à fleurs et leurs feuilles ont passé l'hiver et ce sont celles qui ont fleuri le 21/05/2011.
Autre exemple de 2010, les températures négatives du mardi 15 au 20 décembre 2009 qui sont descendues le 17 à -8° ont eu un effet destructeur sur le bouton gemellaire (assez exceptionnel) dont la première fleur s'était ouverte(photo du 27/11/2009), jumeau que vous n'avez pas remarqué parce que la photo était prise au soleil mais qui est plus visible sur celle qui suit : (moi-même, mon attention n'avait pas encore été attirée par le deuxième bouton sur la même tige bien que j'ai trouvé ce nouton très gros par rapport aux autres. En fait, la fleur jumelle gonflait elle aussi pendant que la première continuait à expulser ses pétales, un nouvelle pétale orange montant derrière le dernier bleu. C'était la première fois que j'observais ce phénomène, pourtant c'était bien le bouton d'une fleur jumelle que l'on apercevait)


Et c'est bien dommage car je n'ai pas eu l'occasion de voir les fleurs jumelles ouvertes ensemble. Une seconde hampe avec bouton a gelé et les deux boutons non ouverts pendent lamentablement. D’ailleurs tout ce qui fleurissait dans le jardin, en particulier les brugmansias, a été « brûlé » par le gel. Par contre, tu remarqueras que les feuilles alentour n'ont pas souffert :




et que la plante a fleuri à nouveau le 25/04/2010 :

Tu as de la chance.Comment cela se fait-il que le mien à mon grand désespoir ait gelé?D'ailleurs moi aussi j'ai semé des graines;sur cinq une seulement a germé.Le plant a deux ans.Je l'ai rentré dans la serre cet hiver.Samedi j'en ai acheté un à fleurs bleues(strelizia nicolae,si je ne me trompe pas)et le pépiniériste m'a bien précisé qu'il était gélif.En plus c'est une plante relativement chère quand on l'achète d'une certaine taille!

Non Tania, la chance n’a rien à voir dans la réussite d’une plante, ou si peu. Il s’agit au départ de bien connaître les besoins de l’espèce que l’on désire fixer dans son jardin, de voir si on peut lui donner, à peu de choses près, tout ce dont elle a besoin dans la nature en recréant une atmosphère identique ou presque à son milieu naturel et ensuite œuvrer à réaliser cet objectif.
J’avais lu, à l’époque, beaucoup de témoignages qui précisaient que cette espèce était gélive dès 0° mais néanmoins j’ai persévéré dans mon objectif :
- l’ambiance : il fallait une couverture haute avec un minimum de trois heures de soleil matinal exposition Sud et Est, d’où la situation choisie sous le couvert du magnolia et du phoenix. Il y a d’ailleurs aussi, à quelques cinq mètres, les extrémités des branches d’un cèdre bleu du Liban.
- le sol : j’ai travaillé le sol assez argileux de notre terrain en y incorporant une quantité non négligeable de sable pour l’alléger selon les besoins de la plante, car si elle aime l‘humidité, elle déteste être dans l‘eau. Elle réagit aux mêmes principes que les agrumes : sol léger, exposition Sud et Est, sauf que ceux-ci n‘ont pas besoin d‘être brumisés dans la mesure où ils ont leur quota d‘eau au pied.
- l’atmosphère humide : j’ai installé à son pied un réseau de tuyau d’arrosage relié au puits avec un micro asperseur de brumisation et donc, chaque fois que nous nous servons de l’eau du puits en allumant la pompe, toutes les plantes dépendantes de ce réseau sont micro arrosées, ceci seulement hors saison de gel pendant laquelle la vanne du dit réseau est fermée.
- la protection pour l’hiver : je l’ai déjà détaillée, avec du sable grossier et un habillage seau, feuilles de magnolia.
Voilà, tu sais tout de mon expérience en la matière si j’ajoute qu’il faut évidemment amender le Strelitzia reginae comme toute plante fleurie.